le 03/02/2012
à 05:00
par Nicolas Manzano
Nous sommes fiers de cette nouvelle reconnaissance. Cette certification, garantie de qualité, est le fruit d’un travail collaboratif des enseignants et des étudiants sur des projets, pour une mise en valeur de la structure auprès des entreprises », a souligné, hier, le directeur de l’IUT Patrick Gorria, à l’occasion de la présentation des équipements de la Plateform 3D. Deux semaines après l’annonce officielle de la certification ISO 9001, cette visite visait à marquer l’événement tout en faisant connaître aux acteurs économiques bourguignons l’étendue des savoir-faire et des capacités techniques de la Plateform 3D de l’Université de Bourgogne, déjà labellisée Plateforme technologique nationale.
Destiné à fédérer les moyens techniques et humains des établissements d’enseignement et des équipes de recherche de l’université (IUT du Creusot, Lycée Léon-Blum du Creusot, Lycée Camille-Claudel de Digoin, Laboratoire Le2i…), cet outil éclaté sur plusieurs sites permet de développer la formation initiale et continue tout en fournissant aux entreprises expertises et prestations technologiques. La plateforme intervient également comme incubateur afin d’aider à la création d’entreprises. « Notre corps de métier, c’est la conception et la réalisation de formes complexes. L’usinage à grande vitesse nous permet par exemple de réaliser une pièce cinq fois plus vite et avec moins de déformations », explique Joël Liaboeuf, responsable de la structure.
Miroirs à vision omnidirectionnelle pour l’INRA, bancs d’essais de machines outils, essais de coupe pour des armuriers… la Plafetorm 3D intervient dans de nombreux domaines d’activités. Elle a ainsi contribué à l’élaboration d’un nouveau processus de fabrication pour la mise au point d’un couteau en acier damassé en lien avec un coutelier d’art, qui a obtenu le 1 er Prix Liliane Bettencourt. Plus récemment, la plateforme a travaillé sur la modernisation du design de la borne musicale pour maisons de retraite « Mélo », conçue par la société creusotine 11plus. Actuellement, c’est pour l’INRA qu’elle développe la seconde version d’un simulateur de mastication d’aliments.
Grâce une imprimante 3D installée au Creusot, la plateforme est aussi capable de fournir à ses clients des représentations en 3D de réalisations à venir. « L’imprimante 3D dépose une résine, couche par couche, afin de créer un prototype 3D que l’on peut tenir en main. Cela permet de voir immédiatement les éventuels défauts », détaille Joël Liaboeuf. Couplé à un scanner 3D, cet outil permet alors de recréer des objets déjà existants, selon le principe de « rétroconception ». Une technologie qu’a notamment utilisée la Platform 3D pour permettre à Renault la reconstruction du carter de boîte de vitesse de la mythique Alpine. Une pièce jusqu’alors impossible à se procurer.