LA CINQUIEME SAISON

Par la charge contestataire dont il est porteur, le carnaval entretient un rapport ambigu avec le pouvoir. Entre eux apparaît non pas une opposition mais une dynamique. L’ordre a besoin du désordre, d’un espace où s’expriment les craintes et les désirs des hommes, d’un temps pour que la « déraison » révèle une vérité essentielle et dérangeante.

 

Après Garden of chance présenté en 2020 à L’arc,

Christian Ubl est de retour avec une pièce chorégraphique élaborée comme un tableau vivant, en perpétuelle évolution rendant visible et palpable une salutaire inversion des rôles sociaux.

 

Cette création pour sept danseurs et trois musiciens revisite l’héritage des danses traditionnelles, folkloriques et de société ainsi que des oeuvres chorégraphiques anciennes (Hexentanz de Mary Wigman, Loïe Füller...) en vue de fabriquer un langage contemporain délivrant un récit à la fois abstrait, expressionniste et plastique, tant symbolique que narratif. Avec cette pièce par moment immersive qui caresse l’absurde et l’inexplicable, les spectateurs sont propulsés dans un mouvement chaotique et organisé.